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"L'avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves."

Eleanor Roosevelt 

Jérémy TRACQ
Né le 12 janvier 1987 à St-Jean-de-Maurienne
Originaire de Bessans (Savoie - 73)

 

Maire de Bessans


Vice-président de la
Communauté de Communes
Haute-Maurienne Vanoise



Vice-Président du
Syndicat du Pays de Maurienne



Président de la
Mission Locale Jeunes Pays de Maurienne



Vice-président du
Centre "La Bessannaise"



Adhérent à Les Républicains


Correspondant Local de Presse
pour le Dauphiné Libéré


 

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Par téléphone : 06 89 49 12 24

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 13:01

pn-vanoiseLe projet de Charte du Parc National de la Vanoise a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines, notamment dans les vallées de Tarentaise et de Maurienne. Après que 26 des 29 communes et groupements de communes concernés aient rendu un premier avis défavorable (les 3 autres émettant un avis réservé), les réunions publiques organisées ont mis en lumière la franche opposition au sein de la population locale, que la présence de quelques militants écologistes n’a pas suffi à masquer, loin s’en faut.


A la fin de la réunion publique qui s’est tenue à Lanslebourg le 16 janvier 2013, mon premier ressenti était qu’au lieu de "déminer" la situation, les dirigeants du Parc présents pour répondre aux diverses interrogations n’avaient fait que renforcer le sentiment de défiance d'habitants pas décidés à "signer un chèque en blanc" à l’établissement public.


Dans leurs interventions, plusieurs élus, notamment la Conseillère générale du canton de Lanslebourg, Rozenn Hars, mais également des représentants d’associations, comme Didier Manoury, Président de "T.M Vivre en Vanoise", avaient interpelé Emmanuel Michau, Directeur du Parc National de la Vanoise, sur la nécessité de revoir en profondeur l’écriture de la Charte, sans quoi un rejet massif semblait inévitable.


Cette hypothèse refusée catégoriquement, le Parc National de la Vanoise a choisi d’attendre "avec sérénité" les conclusions de la commission d’enquête publique.


Après cinq mois de travail, les commissaires enquêteurs ont rendu en mai un avis favorable à l’unanimité au projet de Charte, en émettant certaines réserves (davantage sur la forme que sur le fond). Il est cependant clairement préconisé que le niveau d’exigence concernant l’environnement soit encore relevé.


Si le fait que l’avis de la commission soit favorable est tout sauf une surprise, la demande de renforcement du niveau d’exigence environnemental et d’une législation déjà considérée par beaucoup comme très lourde ne devrait pas faire retomber la colère au sein d’une large majorité de la population, qui redoute une "sanctuarisation écologiste" de ses territoires au détriment du nécessaire développement économique, notamment aux niveaux touristique et agricole.


Les stations qui envisageraient à court ou moyen terme des projets de développement de leur domaine skiable sont inquiètes. Les personnes (morales ou physiques) qui pourraient prévoir des travaux ou installations diverses aussi.


La lourdeur du document de 244 pages, censé éclairer les élus et les publics, mais qui a en fait cristallisé davantage les relations entre tous les acteurs, avait été très tôt pointée du doigt. Cela a été confirmé par la commission d’enquête, qui recommande de simplifier et d’alléger certains contenus.


Il avait également été signalé la non-prise en compte pour plusieurs communes des vocations souhaitées pour certains espaces à moyen et long terme sur les cartographies. Mais rien n’a été revu avec les élus locaux concernés.


Dans ces conditions, il existe très peu de chances que les réserves émises par la commission, même si elles étaient prises en compte par le Conseil d’administration du Parc, au sein duquel les élus sont majoritaires, suffisent à faire de la Charte un document unanimement apprécié.


 Après avoir émis personnellement (lors de la séance du Conseil municipal de Bessans du 21 septembre 2012) un avis réservé sur le projet initial, afin de ne pas fermer les négociations et dans l’espoir d’évolutions notables du document, je ne peux que constater aujourd’hui avec déception l’absence d’avancées.


Le Conseil d’administration du Parc National de la Vanoise, qui se réunit ce vendredi 7 juin, va devoir statuer sur le texte final. Ses membres devront également décider de soumettre ou non la Charte à l’approbation des communes et groupements de communes du territoire, et dans quel délai.


Ce dossier sensible et de première importance pour l’avenir des vallées de Tarentaise et de Maurienne court depuis la promulgation de la loi Giran de 2006 relative aux parcs nationaux. La pire méthode serait de désormais vouloir précipiter les choses et d’imposer un vote des élus "à la hâte" alors que les élections municipales sont prévues dans moins d’un an. Cela serait la meilleure manière de voir des conseils municipaux et des communautés de communes se prononcer sur des fondements et des argumentaires en dehors de toute analyse rationnelle du document.


Je milite donc pour que la validation de la Charte par les communes et groupements de communes soit reportée après les élections municipales de mars 2014. Ainsi, les candidats à ce scrutin pourront et devront se positionner clairement vis-à-vis de leurs électeurs sur leur soutien ou non au texte proposé.


Il est en tout cas clair aujourd’hui que sans la validation de la Charte du Parc National de la Vanoise par une partie significative des communes et communautés de communes concernées, la zone optimale d’adhésion deviendrait un espace sans définition réelle du pouvoir d’intervention du Parc National de la Vanoise et de ses relations avec les élus locaux. Nous serions loin du "partenariat gagnant-gagnant" souhaité par le parlementaire Giran, sur lequel insistent lourdement les commissaires enquêteurs dans leurs conclusions.


Une seule certitude : Charte ou pas Charte, la zone « cœur » du Parc perdurera et ne sera pas remise en cause puisqu’elle entre dans un cadre législatif national.


A un mois tout juste des festivités du 50e anniversaire du Parc National de la Vanoise (prévues le 7 juillet à Termignon et qui pourraient bien être aussi grandioses que tourmentées), jamais le plus vieux parc national de France n’a semblé susciter autant d’oppositions.

 

Vous pouvez consulter les conclusions de la commission d'enquête publique sur le site du Parc National de la Vanoise.

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