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"L'avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves."

Eleanor Roosevelt 

Jérémy TRACQ
Né le 12 janvier 1987 à St-Jean-de-Maurienne
Originaire de Bessans (Savoie - 73)

 

Maire de Bessans


Vice-président de la
Communauté de Communes
Haute-Maurienne Vanoise



Vice-Président du
Syndicat du Pays de Maurienne



Président de la
Mission Locale Jeunes Pays de Maurienne



Vice-président du
Centre "La Bessannaise"



Adhérent à Les Républicains


Correspondant Local de Presse
pour le Dauphiné Libéré


 

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Par téléphone : 06 89 49 12 24

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 19:27

Sages-femmes-en-greve.jpgDepuis deux mois, les sages-femmes de France ont entamé une grève illimitée dans le but d’obtenir une meilleure reconnaissance de leurs compétences. Dans l’obligation de poursuivre leur travail en raison d’assignations, leur mouvement est longtemps passé (presque) inaperçu. Mais le durcissement du conflit ces derniers jours a fait sortir de l’ombre celles qui chaque jour permettent à des milliers de femmes de donner la vie dans de bonnes conditions.


Les sages-femmes sont en colère et comptent bien le faire savoir. Elles étaient près de 6 000 à défiler à Paris le 7 novembre, et encore plus de 4 000 le 16 décembre.


Déplorant depuis des années l’absence de reconnaissance de leurs compétences, elles ont décidé de se battre pour que cela change.


Pendant plusieurs semaines, assignées au travail, elles ont poursuivi leur activité tout en essayant de se faire entendre par de nombreuses actions (comme par exemple camper en plein mois de décembre devant les établissements).


Mais face à l’absence de réelles avancées, le mouvement prend depuis plusieurs jours une autre tournure, beaucoup plus dure. Dans certains hôpitaux, un nombre massif d’arrêts maladie a été constaté. Dans d’autres les sages-femmes ne se sont pas présentées à leur travail, attendant que l’hôpital vienne leur remettre l’assignation en main propre à leur domicile.


A ce rythme, des situations très problématiques pourraient très bientôt se présenter dans certaines maternités.

A moins que le gouvernement ne daigne répondre enfin avec sérieux aux revendications exprimées, à savoir :

  • la reconnaissance comme professionnelles de premier recours, c’est-à-dire comme le praticien vers lequel les femmes peuvent être orientées en premier pour leur suivi gynécologique.
  • l’obtention d’un statut médical à l’hôpital, celui de praticien hospitalier, afin d’être plus autonomes.

Il est vrai qu’en ayant fait cinq ans d’études, dont la difficile et très sélective première année de médecine, les revendications des sages-femmes apparaissent on ne peut plus logiques.


Mais alors que la Ministre de la Santé Marisol Touraine joue la montre, promettant de poursuivre les négociations et de trouver un accord avant le mois de mars, d’autres comme le Ministre du Travail Michel Sapin, ne semblent pas enclin à lâcher du terrain et n’ont semble-t-il pas compris que les sages-femmes ne demandent pas à être mises au niveau des médecins, mais simplement à être considérées à leur juste valeur.


"Nous sommes assimilées à un statut non médical alors que, comme les médecins et les dentistes, nous prescrivons, nous dépistons, nous diagnostiquons la pathologie. On veut juste être dans la bonne case", expliquait récemment Caroline Raquin, Présidente de l’organisation nationale syndicale des sages-femmes.


En début de semaine, une rencontre entre les syndicats et la Ministre de la Santé a laissé transparaître des désaccords assez forts entre les différents protagonistes. L’un des collectifs à l’origine de la fronde a même claqué la porte de la réunion.


Ce collectif souhaite sortir de la fonction publique et demande le statut de praticien hospitalier, refusant toute solution intermédiaire. Sur ce point, il estime pour l’heure ne pas avoir été entendu et regrette que sa revendication ait été totalement flouée.


Seulement, il n’y a pas qu’avec le gouvernement que ça bloque.


Contrairement au collectif regroupant plusieurs organisations de sages-femmes, les syndicats "historiques" (CGT, CFDT, FO, UNSA et Sud) veulent rester dans la fonction publique. Ils estiment "qu’à salaire égal, il n’y a pas de raison de sortir de la fonction publique". Du coup, ils ont exprimé leur satisfaction concernant les propositions formulées par le Ministère.


Personnellement, je ne vois rien de surprenant à cette position des Cégétistes et assimilés. Défenseurs de la fonctionnarisation à outrance, ces "syndicalistes de pacotille" ont largement prouvé leur absence d’indépendance et leur connivence avec le Parti Socialiste lors de la dernière élection présidentielle.

Et pour ceux qui doutaient encore, il suffit de constater le récent ralliement au PS pour les élections européennes d’Edouard Martin, emblématique syndicaliste d’ArcelorMittal à Florange.


Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que la division autour des revendications ne va pas jouer en faveur des sages-femmes et place le gouvernement en position de force.


D’autant qu’une partie des médecins - qui craignent que l’accès des sages-femmes au statut de praticien hospitalier ne porte préjudice à leur autorité et à leur position dominante au sein des hôpitaux - ont eux-aussi pris position pour le maintien des sages-femmes dans la fonction publique.


Il reste donc aux sages-femmes à poursuivre leur combat et la radicalisation de leurs actions, afin d’être entendues rapidement. Sinon, le conflit risque fort de s’éterniser.

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